2008-11-14

Equilibrium

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Voilà presqu'un an que j'ai écrit sur mon blog. Je crois que j'ai vécu/appris, énormément de choses sur moi-même, sur les relations humaines, en ce qui attrait à l'équilibre. J'ai probablement une tonne de dossiers/documents à partager sur mes découvertes. Je dois commencer à quelque part, je vais donc commencer par la fin :)

Premièrement, y'a tellement de notions qu'on prend pour acquit. Des trucs fondamentaux comme "le feu ça brûle", et parfois on a besoin de le tester pour réellement comprendre, et pas comprendre théoriquement, mais physiquement et émotionnellement. J'écrirai là dessus plus tard...

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L'équilibre


Je crois que c'est l'objectif que je me suis donné. Actuellement, encore dans le périple, je me rends compte que c'est état d'esprit, ce désir (qui "overwrite" tout le reste) est difficile à réaliser, du fait qu'on vit tous dans des environnements débalancés. On match naturellement avec les gens qui ont des débalancements "mirroir". Si on penche à 15 degrés, ça prend quelqu'un de la même masse qui penche également de 15 degrés, sur qui on peut s'appuyer.

La seule façon (que j'ai trouvé) de vivre équilibré, ne pas pencher, et être capable de cotoyer des gens "penchés", est d'être extrêmement solide (ou d'avoir une masse énorme, impossible à pencher).

Le réflexe naturel des gens, face à des gens qui n'ont pas l'équilibre, et qui souvent sont très penchés, est de les fuire... On a un don naturel à ne pas s'exposer à des gens, ou des situations qui vont bousculer notre écologie.

J'ai "presentie" des situations où des gens qui se sont habitués à un débalancement, ont développé des personnalité multiples, parfois elles sont subtiles, parfois très évidentes. Ça approche un peu du syndrome "bi polaire" car c'est souvent des gens qui changent de peau, ou de visage, ou d'attitude... On est tous unpeu comme ça, mais c'est vraiment plus frappant lorsqu'on rencontre une personne qui en a fait un art.

J'ai l'impression que les gens qui ont cette habileté à avoir de multiples personnalités (parfois cachées) sont si débalancés que personne n'est en mesure de s'appuyés contre leur paroi. Ils sont constament en mouvement, ils sont, malgré eu, à la recherche de cette stabilité, et reproduise les mouvements d'un couple, mais à l'intérieur d'un seul esprit.

Ça donne comme résultat que pendant une période ils sont en mode A, et après un temps ils se balancent de l'autre côté en mode B. Le défi pour eux serait d'arrêter au plein millieu, mais les élans sont tellement forts, provoquent une sorte d'adrénaline mélancolique ou je ne sais quoi - qu'ils finissent par apprécier.
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Être stable et balancé ça peut sonner comme "être plate" pour ces gens. C'est comme un idéal, de sécurité, de stabilité, et donc la majorité continuent à se balancer en "passant tout droit" à chaque fois. Faut pas leur en vouloir :p Cependant, entrer dans leur cercle ça veut dire dépenser de l'énergie psychique à nourrir leur motricité, ça peut vouloir dire "perdre sa propre balance"...À moins d'être très solide!

Prendre conscience de son instabilité c'est reconnaître sa vulnérabilité.

Avant d'aider les autres, on doit s'aider soi-même. Avant d'aimer les autres, on doit s'aimer soi-même, avant d'aider quelqu'un à mettre le masque à oxygène quand l'avion prend une droppe, on doit d'abord se l'installer à nous même. Quand on est en détresse, ou en déséquilibre, on est énormément plus réceptif aux autres qui sont en détresse, on partage (consciement ou pas) les sentiments, la dépressurization.

Souvent, parler, échanger, avec des personnes qui ont la même "inclinaizon" nous permet de voir notre propre mirroir. On peut analyser notre projection et voir notre portrait. Un mirroir de salle de bain nous permet uniquement de voir notre reflet physique, heureusement qu'il existe des mirroirs psychologiques! Il faut simplement savoir comment les utiliser :)

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"Agere sequitur esse"

Dès notre "arrivée" dans l'univers humain, même si notre âme est "vierge", notre ADN elle, a déjà des règles, des besoins, des désirs, des mécanismes, des limitations... je considère que l'équilibre devrait être représenté par environ 50% de cette matière vivante.

L'autre 50% c'est notre environnement écologique (sain ou pollué). Sain et Pollué ne signifient pas nécéssairement des "bonnes" ou "mauvaises" intentions, mais c'est la vie, la notion de bien et de mal est relative, de même que la normalité.

L'équilibre, on va s'en approcher ou s'en éloigner pendant toute notre vie, ceux qui s'en éloignent trop vont vivre la dépression. Moi j'ai vécu la dépression, j'ai vu la noirceur au bout du tunnel, et maintenant je suis reconnaissant envers la vie d'avoir vécu ce mécanisme, qui d'après moi est sain, comme un signe, une réaction, un désir de revenir à "moi même", le 50% intrinsèque qui était devenu un maigre 5%.

"Agere sequitur esse", du latin, c'est "L'agir qui suit l'être". Les gens qui côtoient des états dépressifs vont souvent vivre ce malaise, une recherche personnelle qui tente d'identifier la valeur, et la différence des "actions" et des "intentions". Si vous n'avez pas déjà grugé autour de la questions de ces mécanismes psychologiques, probablement que vous n'avez pas traversé ces états obscures.

Si vous avez vécu des états dépressifs, et n'avez pas pris conscience de ces mécanismes, alors probablement que vous avez contourné le problème, soit par la médication, ou par un suivit qui vous as donné des réponses toutes cuites que vous avez adopté, mais il est fort probable - même si vous êtes redevenus fonctionnels - que vous n'ayiez pas régler les questions de fond!

Les gens qui prennent des anti-dépresseurs et qui les adoptent à perpette...

Gérer des états dépressifs est très épuisant. J'ai opté pour la méthode naturelle, sans épidurale, j'ai même éliminé toutes les béquilles, ou substances, en commençant par l'alcool. C'est tellement facile de faire une analyse rapide, et de cerner "les problèmes" en mettant le doigt sur des effets, plutôt que des causes...
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Selon les traits de personnalités, certain attaquent les problèmes. D'autres les fuient. La dépression c'est méchant, l'obsession c'est méchant également. Vouloir régler un problème en l'attaquant de front ça demande du courage, l'attaquer de côté ou de derrière avec un plan d'attaque c'est souvent winner! Mais prendre le problème, le foutre dans un coffre, et aller l'enterrer, ne fait que reporter les ennuis.

Parfois il est sage, quand une situation physique n'est pas domesticable, d'enfouir nos problèmes dans un trou, en restant fonctionnel, dans l'espoir d'attaquer le problème à nouveau, dans un futur X, lorsqu'on croit être prêt. Parfois il est inutile de courrir, la terre tourne sous nos pieds et les réponses nous arrivent avec le moindre effort... mais ça c'est pas la majorité des cas :p

Mon accouchement naturel (sans épidurale), il m'a coûté cher... La crise traversée, avec les outils qui sont tout aussi flous que difficiles à manipuler, entraînent des états obsessifs. À chaque jour: une nouvelle question, une nouvelle expérience, de nouvelles réponses, et ça déboule! Des états de lucidité extrême!

En remontant du puit, le focus est vraiment flou. On a l'impression de regarder la vie à partir d'un téléscope, et parfois à travers un microscope, en "switchant" de point de vue, en courrant à l'intérieur d'une forteresse grise qui n'a pas de porte! Les portes existent pourtant! Et on s'apperçoit bien vite qu'il y en a tout plein! Mais on est tellement méfiant qu'on préfère rester...

J'aimerais bien connaître la vision des gens qui ont traversé ce champ de mines, savoir comment ils l'ont traversé, s'ils en ont sortis, comment s'est manifesté cette crise. Utiliser ces mirroirs psychologiques de "projection" pour encore mieux comprendre ce qui m'est arrivé...

Woah! Le beau cerveau!