L'été dernier j'ai entrepris Blainville-MontLaurier aller retour, c'était mon trip de l'été (415 km) que j'ai réalisé en 1 fds de 3 jours :)Cet été, chuis content, je crois que j'en ai fait beaucoup plus intensément que l'an dernier, en solo et avec mon étoile d'argent (Kev). Le plus gros déplacement à date avait eu lieu lors d'un voyage-vélo-camping-coup-de-tête vers le camping de l'ami Michel, à Rigaud. L'allée-retour de 165 km environ, en 2 jours, séparé par une coupe de bières et un feu de camp...
Mon vélo était prêt, pi moi ben, je savais que je ne serais jamais assez prêt, mais ça sonnait comme les derniers jours de chaleur (et ce fut le cas!) don
J'avais étudié plusieurs ittinéraires, négocié entre les routes et les pistes cyclables, les trajets sympatiques et les trajets pratiques et plus rapides...Finalement le choix s'est arrêté sur le trajet "Straight pipe". Un trajet de Blainville qui monte un peu dans les terre, par dessus Repentigny, vers la rive-sud à travers le traversier de Sorel, et ensuite en pointant vers Victoriaville et ensuite vers Saint-Joseph-de-Beauce, pour terminer dans les routes et rangs que je connais, vers la demeure de mes parents.
Le départ a été long, des chiures de dernières minutes, comme mon imprimante qui veut pas m'imprimer le chemin et moi comme un singe qui tape ça au stylo sur deux feuilles 8.5x14, avec des croquis de plan. J'avais des cartes, mais aucune précision, donc aucune utilité.
Tout mon système de navigation était basé sur mon orientation (gauche - droite) et mon odomètre. Les consignes étaient du genre: "18,3 km sur Rte Machin, 2,9 km et tourner à droite sur Rg 2... Ché pu, j'avais une 60ène de moves max, pas si pire.
Le début c'est le plus pénible, on gadge sur de petits chiffres, un temps qui semble s'écouler trop vite, on essaie de trouver son beat, on attend son 2è souffle, celui qui nous permet de continuer none-stop sans sur-effort.
Une bonne chose, j'ai pas fait le voyage dans une bulle space vide, j'avais de la musique! Avec mon ti lecteur MP3 pi mes écouteurs qui s'enfoncent dans les oreilles, j'étais aux anges. Parfois une toune relax... et hop une toune pompante et me voilà repédaler comme si javais un boost de nitro :-)
Les beaux paysages ne manquent pas, le seul hic, j'ai l'impression d'avoir un gros kodak pesant et non performant, une petite brique qui prend du 3.2 ... Quand je me suis habitué à ma caméra avec le wide-angle, j'ai trouvé triste un peu, y'a des photos que je n'ai même pas pris, ça rendait pas du tout, bah coudons :(
À votre droite, passage sur un viaduc à train, des images de viaducs ou de pont je sais pas combien j'en ai pris et combien j'en ai pas pris, ça devient ordinaire lol.
En me dirigeant vers St-Ignace-de-Loyola pour le traversion (Sorel) j'ai vu plein de supers racoins, entre la ferme et le millieu rural, de belles maisons, des arbres gigantesques, servit sur un plateau d'automne c'était génial pour le grignoteur de pages de poèmes.
De petites routes où tu croises une auto ou un tracteur à chaque 5 minutes, y'a pas de quoi chiâler, je me sentais seul sur la route.
On est mercredi, chuis partis le matin vers 10h, un peu en retard sur mon plan, je me rend compte qu'il va falloir que je pédale un gros tantinet plus vite pour me rattraper, pour me rendre à Victo j'ai env. 200 km à faire... il faudrait que je fasse du 25 et du 30 par peaks, mais rien en dessous de ça...
La "marde" commence en m'approchant de Sorel, dame nature, si dame-nature il y a, a mangé quelques grossières insultes de ma part à chaque coup de vent de face!Ça a été le boutte plate. On était mercredi, je devais être à distination finale au plus tard vendredi, j'avais trois jours devant moi (aujourd'hui compris), j'avais 2 options:
- Respirer par le nez, faire mon petit 15 km/h avec vent de face éprouvant, finir ma journée avec un 150 km, faire dodo et garder le reste pour les 2 autres jours...
- Pédaler 2X plus fort et tenter de le faire quand même, arriver à Victo avant la nuit.
Le choix du hazard s'est arrêté sur l'option 2, l'option originale, pi phoque le vent! Rester concentrer, skiper les tounes trop aggressantes, faire moins de pauses...
Le gars du traversier m'a offert un regard compatissant, en approchant du fleuve le vent était à son peak. Le traversier: Méchant gros bateau, rien à voir avec la chaloupe d'Oka :)
Désormais, après cette traversée, j'étais officiellement contraint à pédaler de longues distances vers le sud... en plein la provenance du vent, c'était joyeux en cuisse.
Voici le pont avant d'arriver à Pierreville. Belle petite ville que j'ai pas eu le temps de connaître :)
Ça c'est typique, des champs, un ciel gris-bleu, un semblant d'orage au loin, pas un chat, mais que moi, qui pédale en sortant ses indications en arrivant aux stops...
Ce genre de pont est très populaire en milieu rural, c'est des signes de civilisations planté au millieu de no-where pour facilier le déplacement des fermiers de la région.
J'ai pédalé et pédalé, finalement pour "heurter" la noirceur, et j'était encore à une 50è de km de la destination. J'ai donc fait le dernier bout dans la noirceur quasi-totale, j'allumais mon ti phare avant en puissance min. aux croisements pour ma sécurité, quand je sentais une auto au loin dans ma voie je me tassais dans la gueurnotte, full le fun quand tu vois rien, c'est une bonne douche et un lit douillet qui m'inspirait.
Chuis arrivé à Victo vers 10h00, le temps que j'aille me chercher à bouffer, me laver, etc y'était 11h00, la nuit a été toff, mon ti nestomac a pas full apprécier de digérer du fat comme je le lui avait ordonné, j'ai pas dégueulé lol mais disons que j'ai rêver à des trucs saugrenus qui m'ont réveillé.
Le lendemain, j'ai 215 km au compteur, ce qui est sans doute un reccord, le dernier étant 205 km (en 1 journée, datant du jour 2 voyage Mont-Laurier).
J'ai reploggé mes écouteurs dans leur trou respectif, j'ai avalé des cachous, pi une gorgée de Powerade et chuis partis.
C'est en voulant prendre un raccourçi que j'ai emprunté mon premier chemin en garnotte. Ça m'a fourré a lot car tout à coup les rues n'avaient plus de noms, pas de pencartes lol, chuis allé avec le soleil :p c'était une 15è de km d'incertitude basé sur la foi haha!
De Tetfordmines vers Black-Lake les côtes ont commencé leur apparition, la vue à droite exprime le paysage montagneux à ses débuts.
Des côtes pas tellement à pique, mais tellement longues! Le pire c'est le move entre la dénivelation du bas St-Laurent avec le hi top de la première montagne, là le cardio torche.
Ceux qui sont passé dans la région de l'amiante reconnaissent le fameux jet stationné sur un truc de béton. J'ai toujours été impressionné par les statues de cette région, plus jeune j'ai l'impression d'être passé souvent dans ce coin là.
Ah! Dans un ti village j'ai snap-shoté mon odo à 300 km, ça voulait rien dire de spécial sinon un "Wow - mon bécik marche encore!"Tentative de vue panoramique (lol, donnez-moi ma caméra pi mon wide angle pleeeease!)
Est-ce que je vous ai dit que c'est plein de pont à structure métalique peinturés vert? Là j'approche du début de la fin de mon périple. Les dernières pentes ont été sacrantes à monter mais jubilantes à descendre, j'ai updaté mon record de vitesse!Le dernier datait d'un trip vers le camping d'Oka, 65 km/h, c'est révolu, 70 km/h maintenant (je ne recommande pas ça à personne en guise de concours, c'est épeurant-tight!)
Ici je traverse le pont vers St-Joseph de Beauce, en auto il me resterais 1h à faire, pour de vrai il m'en reste à peu près 4 si je pédale comme un maniaque... mais la nuit approche, et trop rapidement!
Ouin... bad timing, j'aurais dû faire le trip en juin ou en juillet (lol!) les journées sont ben trop courtes rendu à ce temps-ci de l'année (crime!).
J'étais à 20kuk km de chez mes parents, congelé (la nuit semblait au moins 10 deg. de plus froid que la veille), pu d'accotement, pu de lumière pentoute, juste des chars qui te voient à la dernière minute... crotte.
J'ai pris les dernières minutes de temps/batteries pour appeller mon père, qui passait par là vers cette heure là, 5 minutes après il m'embarque (de retour de Québec, avec mon frère et mon bo-frère). J'ai tremblé comme une feuille, comme une sorte d'hypothermie, j'ai enfilé plusieurs épaisseurs, avalé une bouché pi dodo!
L'an prochain je crois que le trajet Montréal-Québec pourrait être d'un intéressant, en couchant à Trois-Riv, soit en camping ou motel. À Québec y'a un paquet de pistes, et de trucs à visiter en vélo... Des willeux?
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